Je suis né dans une petite ville juste à l’extérieur de Toronto, fils de parents immigrants qui ont immigré au Canada avec rien d’autre que l’espoir d’une vie meilleure. Leurs expériences de vie (y compris avoir survécu à la Dépression et à la Deuxième Guerre mondiale (mon père a passé 3 ans dans un camp de travail allemand)) ont finalement défini leurs valeurs et leurs comportements. Pour ma mère, immigrer au Canada signifiait l’accès à l’éducation supérieure qu’elle désirait et qu’elle savait ne pas être disponible pour elle en Hollande (elle a commencé sa carrière comme infirmière, est devenue enseignante, et a obtenu un doctorat en linguistique tard dans la vie). Pour mon père, qui avait vu son père perdre tout pendant la dépression, l’objectif était une carrière dans un pays qui offrait plus de stabilité et de certitude. Ils sont venus au Canada avec 150 $ et ont construit une vie. Ni l’un ni l’autre ne parlaient l’anglais, les certifications de mon père en tant que comptable n’ont pas été reconnues et peu de temps après la naissance de ma sœur, ma mère, ma sœur et moi avons eu un horrible accident automobile qui a laissé ma mère à l’hôpital pendant 4 mois et ma sœur avec des lésions cérébrales permanentes qui définiraient à jamais sa vie. Malgré les défis, mes parents ont bâti des carrières réussies, mon père dans la fonction publique et ma mère comme enseignante en éducation spécialisée. Deux parents qui travaillaient dans un ménage ayant un enfant ayant des besoins spéciaux imposaient des demandes uniques à nous tous, et pendant les deux premières décennies de sa vie, j’étais vraiment le seul ami et compagnon de jeu de ma sœur. Notre relation a été la base de mon désir de faire quelque chose dans le domaine de la santé.
Au moment où j’ai commencé l’université, j’étais engagé envers l’idée d’une carrière en médecine ou en santé. Mais, au moment où j’ai terminé ma maîtrise en pathologie, j’ai réalisé que le laboratoire et l’hôpital n’étaient pas pour moi. Vraiment un moment charnière. Donc, sur la recommandation d’un ami, j’ai passé le GMAT – sans étudier – j’ai obtenu une bonne note et je suis allé faire un MBA. En quelques semaines, j’ai trouvé ma vocation. J’aimais tout dans les affaires, et la finance et la politique m’ont particulièrement engagé. J’ai eu de la chance, un professeur qui siégeait au conseil d’administration de Connaught Biosciences, le plus grand fabricant de vaccins du Canada, m’a recruté à l’entreprise me permettant pour la première fois de combiner ma vocation et ma passion. En l’espace d’un an, je travaillais pour le plus grand cabinet de capital-risque du pays et c’est ainsi que mon voyage a commencé…
« LA PASSION NOUS A AMENÉS ICI ».
En juin 2019, sans avertissement, je suis passé du bien-être à très très malade. En l’espace de 24 heures, je me suis retrouvé complètement incapacité (incapable de marcher ou même de me nourrir), à l’unité de soins intensifs avec un diagnostic du syndrome de Guillain-Barré, et avec un médecin disant à ma femme qu’il serait « prudent » de mettre nos affaires en ordre. L’expérience a été vraiment transformatrice. 45 jours à l’hôpital, plus d’un an de réadaptation et de rétablissement pour réapprendre à marcher, et essayer de récupérer une vie qui, du moins pour un temps, semblait pouvoir être perdue. Tellement de parties de ce voyage m’ont remodelé, mais aucune plus que de passer d’innombrables heures chaque jour en réadaptation et à me connecter avec d’autres patients, à apprendre leurs parcours, leurs épreuves et tribulations, leurs succès et leurs échecs. C’était déchirant, humiliant, inspirant et révélateur. Chaque jour depuis, ces aperçus m’ont offert une nouvelle lentille, une nouvelle perspective, et franchement une appréciation pour ce que nous, et les entrepreneurs avec lesquels Lumira travaille, faisons et pourquoi tout cela importe tant.
Pour moi, l’engagement passionnel est une grande partie de l’équation. Je veux travailler avec des gens qui partagent mes valeurs et mes passions, et qui sont vraiment motivés chaque jour à construire quelque chose qui sera finalement transformateur pour les patients. Mais la passion ne suffit pas. Je recherche aussi des gens qui peuvent combiner cette passion avec l’acuité commerciale et scientifique, les processus et le leadership pour transformer la vision en réalité. C’est une grande demande, mais les meilleurs entrepreneurs avec lesquels nous nous associons le font de manière transparente.
En tant que parent et fier Canadien, j’aime aussi approfondir l’aspect canadien de nos affaires. Il m’importe profondément que nous construisions des emplois de prochaine génération et créions un écosystème durable qui traduit les innovations incroyables de ce pays en compagnies de santé transformatrice et produits percutants pour les patients. En tant que tel, je crois que nous avons une responsabilité d’interagir proactivement avec les gouvernements et d’autres parties prenantes clés dans l’élaboration d’une politique intelligente qui est influencée par ceux qui cherchent à améliorer le pays et le monde, et non seulement par ceux qui cherchent à mettre un autre dollar dans leurs poches. C’est pourquoi j’ai pris le rôle de transformer l’ACVM en 2011, c’est pourquoi je suis tellement heureux de voir l’impact extraordinairement positif de programmes comme le Plan d’action pour le capital-risque, et c’est pourquoi je dirige l’engagement philanthropique de notre cabinet.
Je suis fondamentalement de l’avis que c’est un moment formidable pour ce que nous faisons, et je crois que nous ne sommes qu’au début d’une transformation qui verra d’excellentes compagnies de santé émerger alors qu’elles tirent parti des connaissances des deux dernières décennies tout en superposant les nouvelles technologies, données et aperçus qui façonneront la façon dont elles développent, livrent et administrent les technologies et traitements de prochaine génération aux patients.